Dans le lot des traductions dauteurs alémaniques émerge un court récit de Walter Vogt.
Écrit au scalpel, dans une langue et un rythme remarquablement
restitués en français par François Conod, le récit est à première vue
une charge des milieux hospitaliers. On se délecte de la sottise
attentive des assistants, de cette galerie de personnages que brosse
Vogt, mêlant patients et soignants dans une impitoyable comédie humaine,
le tout électrisé par un humour féroce. Vogt possédait, si lon peut
dire, le sens du détail qui tue, né dune observation scrupuleuse et
sans doute désespérée de lespèce humaine : chaque individu est un sujet
passant au billard de la table dopération littéraire
RENÉ ZAHND, 24 Heures, Tribune de Genève
Et si la médecine, lhôpital, la maladie et la mort étaient finalement le décor idéal du roman suisse allemand? Il y avait eu Mars de Fritz Zorn, noire incantation contre lenfermement paradoxal du bonheur suisse. Il y a maintenant Immortel Wüthrich.
Rien ne résiste à la jubilation satirique de Wüthrich, surtout
pas ses assistants, galerie de crétins radoteurs, dressée en quelques
portraits foudroyants. Ni même ses malades, traités tantôt avec le
cynisme du scientifique, tantôt avec la compassion quon donne aux
enfants perdus. Il y a du Céline du Voyage dans les cinquante dernières pages où se bousculent les intestins explosés, les foies gangrenés et les délires pre-mortem.
MICHEL ZENDALI, Le Nouveau Quotidien
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ISBN | 9782882412782 |
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Verlag | Bernard Campiche |
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