La construction de l'économie de rez-de-chaussée est un impératif si la RDC veut réduire considérablement la pauvreté. Au rez-de-chaussée, dominent les relations familiales, de clan, les liens spécifiques à l'économie dite informelle. Les droits politiques sont donc absents. Au rez-de-chaussée, les entrepreneurs bien encadrés qui réussissent passeront au premier étage (étage intermédiaire). Ce dernier est soumis au débat public et politique, à une certaine dignité des rapports sociaux et une vérité des relations sociales. Tout l'enjeu dans la pensée de Fernand Braudel réside dans le renforcement du premier étage, le seul à respecter les règles. C'est le défi à relever à Kinshasa en RDC et ailleurs dans le pays. Si son étage intermédiaire est l'étage le plus important, la société se caractérise par la domination de jeux coopératifs à sommes positives, par un rez-de-chaussée réduit. La société sera alors qualifiée de dynamique. Les élites soucieuses des intérêts de leur population peuvent relever le défi du développement économique et social, en travaillant avec la Chine, les pays émergents et l'Occident. Le dernier étage où règne la mondialisation néolibérale est loin du peuple.