Depuis le jour où j’ai rencontré le curé
de Bovernier jusqu’à celui de Ferpècle où je quittais les derniers
aubergistes montagnards, lentement, je me suis aperçu que j’étais
amoureux du voyage dont j’ai tenté de raconter les moments les plus
ordinaires avec gaucherie répétitive et presque ridicule d’un amant
distrait par sa propre passion. R.F.




Raymond Farquet est né à Sion en 1930. Il a enseigné à Genève. D’abord,
il publia deux essais autobiographiques et un recueil de nouvelles avant
de s’adonner à une minutieuse description du Valais, des mœurs de ses
habitants, de la transformation du paysage, répartie en quatre ouvrages
fondamentaux: "Le Valais en pièces détachées", "Les Funérailles d’une
herbe", "Peintures valaisannes", et ce "Voyage amoureux" publié d’abord
en 1987 et réédité en 2011 dans une version nouvelle. Par ailleurs, sa
bibliographie fut enrichie d’une étude sur le peintre Albert Chavaz,
d’une "Lettre aux Bédjuis" et d’un savoureux recueil de nouvelles: "Sept
cent ans de solitude".
Chez les authentiques écrivains, l’amour de son propre pays passe par
une critique sans concession. Telle est la démarche de Raymond Farquet
qui aime son Valais jusqu’à la lie. Qui aime bien, écrit bien, serait-on
tenté de dire.