Excerpt from Mémoires de la Société de Linguistique de Paris, 1911-1912, Vol. 17

Au moment où l'arménien a été fixé comme langue littéraire, il ne possédait plus que deux nombres le singulier et le pluriel.

Il ne subsiste un emploi quelconque du duel ni dans le sub stantit', ni dans le verbe, ni même dans le pronom. Quelques formes s'expliquent peut-être par d'anciennes formes de duel. Le nom de nombre erku deux, quoique fléchi, n'a pas au no minatit'le -kh final qu'offrent les deux autres noms fléchis et, comme on le sait, flécliis depuis l'époque indo - européenne erekh trois et ëorkh quatre c'est qu'il repose sur forme dont la finale est celle d'un duel, mais les substantifs dé terminés par erku sont mis au pluriel, et la flexion même de erku, avec son accusatiflocatif erkus, a le type du pluriel, le nominatif une fois mis à part. Il est probable que le pluriel de certains noms d'organes pairs repose sur d'anciennes formes (luelles z ainsi aékh yeux, cf. Hom. Ô'ao-e, v. Sl. Oëi en face de alcn oeil, akanjkh oreilles, en face de unkn oreille (les deux formes sont sans doute influencées par celles du nom de l'oeil, la sonorej, en regard du ëde ac'hh, s'explique par l'n qui précède), cungkh genoux (de enlace de cum' genou. Ce sont là des anomalies tout à fait isolées, au point de vue arménien, aékh, akanjkh, cungkh sont des pluriels, fléchis de tout point comme des pluriels, et n'ont plus rien de duel.

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